10.6.08

Mali:ATT renie ses compatriotes touareg refugiés au Burkina fasso


"Il n’y a pas de réfugiés maliens au Burkina Faso ". Le président de la République fait cette déclaration après avoir précipité son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale auprès de son collègue Burkinabé. Mais, le président ne semble pas mieux informé qu’avant la visite de son ministre. ATT refuse-t-il de voir l’évidence ? 24 Heures après la conférence de presse d’ATT, France 24 revient avec un reportage qui est sans ambages. Il y a bel et bien des réfugiés touareg au stade de Ouagadougou, qui ont fui les combats meurtriers que se livrent l’armée et la rébellion au nord Mali.

Il y a des questions, des réalités et faits sociaux qu’on ne peut guère cacher au monde. La question des réfugiés est de ces réalités. Elle dépasse vite les frontières, comme les populations civiles fuient les champs de combats quand ce ne sont pas elles qui ont décidé de prendre les armes pour s’entretuer dans le cadre d’un conflit ethnique.
Au Mali, nous ne sommes pas en présence d’un conflit ethnique, mais de combats fratricides meurtriers entre l’armée et une partie de la population de notre pays, majoritairement touareg et arabe. L’Etat malien parle variablement de rebelles et de bandits armés.
Ces dernières semaines, les combats entre notre vaillante armée (qui a révélé des indices apparents de mal gouvernance au sommet) et les groupes armés du nord ont été d’une rare violence, faisant de nombreux héros tombés sur le champ de l’honneur, dans la défense de la patrie. Ces combats dont les intervalles se rapprochent de plus en plus, rassurent de moins en moins les populations exposées.
Au nord, l’étendue des terrains est telle que la plupart des zones peuvent se transformer en lieux de combats meurtriers, y compris certains lieux habités. Fort de l’expérience des conflits des années 90, certaines populations touareg ont préféré prendre le devant que d’être surprises, un petit matin par l’intensité d’un affrontement dont il sera difficile de s’en sortir avec tous les siens. Cette réflexion leur a vite ouvert la voie de l’exil vers un pays voisin et frère, le Burkina Faso.
Il ne sert à rien de cacher cette réalité qu’il faut au contraire partager avec tous pour y trouver solution, par les moyens et l’assistance des autres. Ils sont des centaines de nos compatriotes maliens touareg à se réfugier au pays des hommes intègres où ils sont, semble-t-il, bien traités. Selon un adage bamanan, « si tu vois un crapaud dans l’arbre, c’est qu’il fait très chaud en bas ».
C’est alors craignant la récidive des années 90 où des populations civiles, aussi bien noires que blanches, ont fait les frais de la situation conflictuelle que certains se sont décidés à changer de statut en devenant réfugiés. Sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, comme dans un syllogisme, ils n’ont pas attendu que la résultante se vérifie par l’accomplissement d’une seconde composante.
Le refus du président de la République de reconnaître l’évidence ne change rien dans la chose. Le reportage de notre confrère F.-X. Freland de France 24, en date d’hier 9 juin, est clair : « pour fuir les combats entre l’armée régulière et les rebelles touaregs, hommes et femmes touaregs maliens se réfugient au Burkina Faso. Depuis deux mois, les stades de Ouagadougou se transforment en refuge … Ils craignent, comme par le passé, des exactions contre les populations civiles. Issa Ag Agalass a fait plus de mille kilomètres à pied et en camion, pour trouver refuge au Burkina Faso. Trois fois par jour, un repas chaud est servi. Un plat de pattes et un peu de viande. Le reste du temps, les hommes discutent entre eux autour du thé et écoutent sans espoir, les dernières nouvelles de là-bas. Les femmes quant à elles lavent le linge et s’occupent en confectionnant des porte-clefs ».
Régulièrement, la Croix-Rouge visite ce camp de fortune pour apporter des matelas et couvertures aux nouveaux arrivés et faire le point sur l’état de santé et le moral des réfugiés
Face aux tensions grandissantes au Nord du Mali, le Burkina Faso craint l’arrivée massive de réfugiés Touareg. Cet accueil a un prix. Le pays lance un appel à la communauté internationale. Si les Touaregs, issus d’un peuple fier et endurant, ne se plaignent jamais, beaucoup ici, trouvent le temps long, loin, très loin de l’immensité saharienne, selon le reporter de France 24
B. Daou

Source: LE REPUBLICAIN

7.6.08

Libye:Rencontre Kadhafi-Tribus du grand sahara à la une


Politique - La rencontre du guide Mouammar Kadhafi avec les membres des deux délégations composées de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara qui se sont rendu au Mali et au Niger et au Tchad a fait la une de la presse libyenne de cette semaine.

Les journaux se sont intéressés également à la situation en Afrique caractérisée par les conflits qui freinent les efforts des dirigeants africains en vue de son unification pour qu'il recouvre la place qui lui revient dans un monde marqué par la formation d'espaces géants.

Dans ce cadre, le journal Al-Jamahiriya rapporte les propos du guide Kadhafi sur la nécessité de régler les problèmes que connaît la région du Grand Sahara qui ne peuvent l'être que par ses propres fils en vue de barrer la route aux envieux et aux ennemis qui cherchent des prétextes "en vue de pénétrer dans le Sahara et d'y construire des bases".

Le quotidien ajoute que le leader libyen a insisté sur la nécessité d'une meilleure exploitation des ressources naturelles du Sahara dont elle regorge en matière de gaz, de pétrole, d'or, de nappes phréatiques afin qu'il ne soit pas un refuge pour les bandes, les trafiquants, les pirates, le commerce illicite de la drogue et des armes.

Sous le titre "Quand l'Afrique abandonnera les Kalachnikovs ?" Al-Zahf Al- Akhdhar estime que les conflits que connaît l'Afrique sont de nature à épuiser ses potentialités et l'énergie de ses pays étant donné que les africains payeront le prix et leur train prendra du retard par rapport à la réalisation des objectifs et desseins de la formation d'un gouvernement fédéral africain unifié.

Le même journal ajoute que la sagesse commande que les protagonistes africains recourent à la raison et au dialogue dans le règlement de leurs problèmes et conflits qui doivent s'arrêter immédiatement en préservation de la paix et de la stabilité qui sont parmi les plus importantes clef du développement du continent.

De son côté, le journal Oya a écrit un article consacré aux contradictions dans la réalité africaine qui connaît une tension et des troubles à causes des plusieurs facteurs extérieurs qui oeuvrent en cachette pour faire échouer les plan de l'Union Africaine dans la promotion du contient vers le train du progrès, du développement et de la construction de la civilisation africaine.

Le journal ajoute qu'en plus de la vague de tension que vit certaines parties du continent et une crise économique sévère qu'il ne convient pas de considérer comme des faits ordinaires que connaît le continent de façon permanente et qui s'apaiseront avec le temps mais qu'au contraire il est nécessaire que l'Union africaine (UA) intervienne directement à travers ses organes pour mettre fin aux actes de violence avant que les choses ne prennent racine partout sur le continent.

Le journal Al-Chams s'est interrogé cette semaine dans l'un de ses éditoriaux sur "quelle presse nous voulons?", répondant que "nous ne voulons pas une presse des fonctionnaires et nous sommes fatigués de la presse de subordination et qu'il est temps de laisser à la presse le loisir de faire naître de la rue une presse qui se développe dans un climat de réforme et de changement".

"Nous voulons une presse franche qui ne se livre pas à la complaisance et nous la voulons jouant sur les cordes de la réalité quotidienne et non en dehors de la troupe, une presse impartiale et claire et non une presse de provocation", ajoute l'éditorialiste du journal.

Tripoli - 07/06/2008

4.6.08

Mali:affrontement entre l'Alliance et les troupes d'Elhadj Gamou



L'armée Malienne ayant recruté des centaines de civils enrolés, pour renfort militaire, s'est mise en marche avec un convoi de 40 véhicules, 4 camions transportant des missiles, et 6 chars sur nos positions.
Les Combattants de l'Alliance les ont encerclé au Nord-Est de Tin Essalek, et ont detruit un char, un camion transportant des missiles, arrêtant leur progression ainsi que leur tentative avortée d'escalade.
Ils se sont echappésen allant vers l'Est, et sont actuellemnt à 200 KM à l'est de la base où ils sont à nouveau encerclés par deux groupes de l'alliance.
Les combats continuent.
Bilan définitif à venir.
L'étau se resserre autour de Gamou et de l'armée.

26.5.08

Une lettre ouverte au President de la republique du Mali

Au Président de ma République

Ce qui vient de se passer à Abeybara est hautement regrettable, sinon déplorable : affrontement fratricide entre maliens en une armée dure pour notre pays, et dans la plus pauvre de ses régions.
Hélas, ce n'est certainement pas l'avis des criminels auteurs du double assassinat odieux du 10/04/2008 aux portes mêmes de Kidal. Leur objectif était de reculer aussi loin que possible les possibilités d'un retour à la paix pour un pays qui en a aujourd’hui le plus grand besoin.
Leur forfait ne visait pas que cela. En assassinant deux membres influents de l'"Alliance Démocratique du 23 mai pour le changement", le Commandat Barka Ag Alher et l'Imam Mahamad Ag Mossa, ils visaient aussi une rupture de facto de l'Alliance avec les autorités maliennes avec qui elle a signé l'Accord d'Alger, donc une remise en cause même de cet accord !
Déjà frustrée par sa mise à l'écart par rapport à la sécurité de la Région où elle peut être cependant d'une grande efficacité,et d’une grande utilité j'en tiens témoins les nombreux Procès Verbaux des différentes réunions du Comité de Suivi qui à toutes les fois l’a bien souligné dans ses comptes rendus qui vous parviennent.
Ne disais je pas dans un de mes articles sur ce même site que : « la mort du Cdt Barka et de l’imam Mohamed Mossa appartient déjà à l’histoire. Personne n’en parle plus comme si justice a été rendue. Seules les familles des victimes dans l’impuissance totale s’en souviennent. Ceux qui sont morts sont les seuls perdants. S’il arrive qu’ils reviennent sur terre, auraient ils crié à juste raison haut et fort notre silence coupable, notre méchanceté responsable, de la besogne ignoble. Puisse leur mort apporter lumière et paix chez nous sur cette terre où l’innocent est toujours coupable, où l’auteur des délits les plus sordides est le héros dont on chante la gloire. »
En effet Mr le Président devant ce crime odieux du 10/04/08 l’Alliance a été scandalisée, exacerbée, indignée, bouleversée, et surtout par le degré de cruauté et de barbarie de l’acte. Elle a alors enjoint à ses éléments armés, jusque là basés à Kidal, symboliquement au sein du Groupement Spécial de Sécurité, de sortir de cette localité: manière de protester et aussi raisonnable précaution pour échapper à des assassinats en série analogues.
Hier par Diabaly et aujourd’hui par Abeybara l’Alliance croit être sur le meilleur chemin de se rendre justice,de venger Barka : je dis non, loin de là, la justice n’est pas synonyme de destruction ni d’horreur non plus synonyme de vengence par mort d'hommes premeditée en substitut à un verdict .
Certes sur ce dossier lumière a été promise: enquête suivie d'arrestation et comparution des coupables devant la justice. Vous n'avez que trop envoyer de missions , de commissions et d'émissaires j'hexhorte que bilan soit fait. D'aucuns vous promette le retour de l'Alliance même sans que justice ne soit faite et d'autres vous soutiennent une fausse thèse de probables meurtriers en déhors de l'armée rien que pour vous plaire. Devant l'opinion Nationale et Internationale qui veut tout savoir que de beaux discours standards bien parés de tous les qualificatifs juridiques dignes d’un état de droit. On veut bien y croire! Que Dieu le veuille aussi! Mais dès le lendemain du meurtre beaucoup de gens, et d’ailleurs parmi les plus soucieux de la paix et de la concorde pour notre Nation, sachant bien comment se sont terminées bien d'enquêtes dans ce pays, ont craint de voir des agissements injustes constituer des ripostes à un manque de justice. Et cela, il faut craindre que ce ne soit l'explication au drame d'Abeybara de ce jour 21 mai 2008.
En sachant que cette attaque a lieu à deux jours, jour pour jour du second triste anniversaire de la prise de Kidal un certain 23Mai 2006, il urge que les assassins du 10/04 soient arrêtés pour que toute la mésaventure s'arrete là et que de douces mères ne grossissent plus le nombre exorbitant de veuves que connait ma région, d’ailleurs de part et d‘autre. Nous souhaitons que l’Etat Nation, mère de tous les maliens prenne un acte symbolique de justice afin que les attaques et incursions de 04h et 05 du matin dans nos casernes s’arrêtent à cette dernière. Cette dernière, nous souhaitons bien qu'elle le soit, vient elle aussi avec ses bavures(j'en doute fort qu'on vous rende fidèlement compte), l’assassinat par les siens du Cdt Oumar Ag Indatou et d’un autre soldat loyaliste touareg, est l'un des plus grands drames dans un pays dont l'attachement aux idéaux de justice a toujours été proclamé sans ambiguïté. Barrons donc rapidement et définitivement la route au règne de l'injustice par manque de justice! Si chacun se rendait justice, quelle horreur !
Un grand de notre proche histoire a très couramment habitude de nous dire de craindre que l'histoire ne nous interpelle pour faille à « notre devoir de génération » alors Monsieur le Président de la République,mon grand frère ATT,voulant croire à votre bonne volonté je vous interpelle,je vous interpelle pour que vous rendez justice, vous en sortirez grand j’en suis convaincu. De grâce concrétisez par un acte loyal vos cris de cœur d’homme de dialogue et pour le dialogue .Vous qui aimez bien nous dire que vos efforts privilégient la voie du dialogue qui permet, à juste titre et selon vous de « laisser parler plus la raison que le cœur », afin d’éviter des conflits fratricides et moi je dirai "afin aussi que les populations, qui souffrent déjà de la sécheresse, de la pauvreté, des maladies, de l’ignorance, puissent s’occuper de leurs maux et cesser enfin d’être les victimes innocentes d’un conflit inutile et ridicule".
Monsieur le Président, loin de formuler une offense à votre personnalité, si un acte de justice n’est pas urgemment posé c’est la grande histoire qui vous jugera un jour et celà même à titre posthume ensuite bannira vos beaux actes déjà posés et ternira votre réputation, votre image de père de la jeune démocratie malienne.
Mr le Président ceci est un cri de cœur d’un minuscule opérateur économique, élu à juste titre Président de la Chambre de Commerce de Kidal et présentement à Paris par exil forcé passant d'hopital en laboratoire d'analyse Parisien pour diagnostiquer qui d'un diabète, qui d'un malaise cardiaque, qui d'un stress né des soucis du devenir de son terroir qui brûle au confins de notre pays.

Abdou Salam AG ASSALATT Président Chambre de Commerce de Kidal
tél 0033689127713

les secrets de la mort du cdt Barka


L’assassinat de Barka est bien l’œuvre préméditée de Bamako et ATT ne peut pas ignorer la réalité car militaire dans son âme et très rattaché à sa SE. En effet les services secrets de Bamako ont monté tout un dossier articulé de nombreux renseignements et de certains préjugés sur le défunt Commandant. Dans les détails de ces renseignements recoupés la SE est unanime que Barka aurait été le cerveau de l’attaque du 23 Mai 2006 ce qui leur a été relaté et soutenu par leurs quelques protégés et « privilégiés » touaregs de Kidal. Dans ce même dossier les relais des services secrets à Kidal l’auraient identifié comme branche de renseignements de Bahanga à cause sûrement de son rattachement au colonel Fagaga et de ses liens de parenté avec Bahanga. Toujours dans ce néfaste montage (car qui veut tuer son chien l’accuse de la rage) le Colonel Zoumana Diawara, Cdt du Groupement des Unités Spéciales desquelles relevait Barka aurait dans un long rapport qualifié l’officier défunt d’élément perturbateur de la paix dans la région empêchant même le déploiement des effectifs des unités spéciales dans les différentes missions. Au comité de Suivi le numéro deux : le Colonel Elwa TOGO étant un officier infiltré de la SE a habitude dans ses rapports de compte rendu d’incriminer le Commandant Barka comme étant l’élément bloqueur du recrutement des 420 élements dont 200 seulement ont pu être recrutés à ce jour et tant d’autres avancements de l’accord d’Alger. A toutes ces calomnies est venue s’ajouter la grande accusation qui était la goutte d’eau à faire déborder le vase, accusation selon laquelle les 34 militaires blessés récupérés par Bahanga avec la CICR l’ont été sur initiative de Barka qui lui aurait téléphoné en lui suggérant que les hommes que transportait la croix rouge n’étaient pas tous des blessés et qu’il y avait parmi des hommes en armes. Cette fois les rapporteurs prétendaient que Bahanga aurait déjà donné son aval à vider du champ de bataille tous ceux qui étaient blessés. Alors toute l’armée a accusé la commission tripartite (Barka pour l’Alliance, Iladi Ag Alla pour la Commission de bons Offices et le Cdt Ibrahim Ag Inawelane pour le Groupe Technique de Sécurité) de complicité flagrante. Arrivée à Kidal tout le monde charge Barka, y compris certains de ses compagnons de missions qui étaient très proches des services secrets maliens.
C’est dans cet ordre d’idée que la tête pensante et dirigeante de la SE en la personne du Colonel Mami Coulibaly aurait de facto donné l’ordre d’éliminer Barka. Les instructions ont été données via le Colonel Bamba depuis Gao qui répercuta les ordres sur les mains discrètes de certains officiers parmi lesquels certains bien remontés pour avoir subi le choc de Zakak. Les hommes désignés étaient le capitaine Fadiala Camara, le Lieutenant Diaw et deux autres officiers du Commando para en l’occurrence le Capitaine Coulibaly le Lieutenant Mohamed Keita et le Lieutenant Moustafa Touré principal relais de la SE au sein des troupes. Un observatoire de surveillance de la cible a été mis sur place et confié au Commandant d’unité de Barka en la personne du Colonel Zoumana Diawara. Après plusieurs jours de rode restés bredouilles autour du domicile du Cdt Barka, qui, alerté ne dormait pratiquement plus chez lui, alors il fallait créer une similarité de mission. Ainsi donc le 08 Avril la dite mission piège fut orchestrée en huis clos jusque tard dans les locaux du Comité de Suivi entre hiérarchie militaire impliquée et le 09Avril, Barka est appelé par le Colonel Elwa Togo numéro 2 du Comité de Suivi aux environs de 10h pour une mission jamais accomplie. Ne pouvant se douter de rien le Commandant se mit aux préparatifs de son départ pour la mission en guise d’obéissance au colonel sans jamais imaginer qu’il va pour une mission aussi simulacre que machiavélique. Aux environs de 16h 55 GMT le commandant en voulant sortir s’est vu refuser la sortie malgré qu’il se soit présenté entant qu’officier supérieur. Alors on lui exige un document pouvant attester qui il est. Le Commandant Barka ne s’en remettant pas du comportement des hommes du poste appela tout de suite le Colonel Elwa Togo et le Colonel Abdoulaye Coulibaly, chef secteur qui n’ont pas voulu ordonner par téléphone aux éléments du poste de le laisser sortir mais plutôt lui demandent d’aller récupérer un ordre de mission chez son commandant d’unité, ce qu’il fit. Mais en fait ce que ne savait pas le commandant défunt, le retrait du document n’était pas fortuit, il permettait à l’équipe opérationnelle de localiser le poste par lequel il devait sortir et de se positionner sur place avant le retour de la cible ou du grand complice comme ils l’appellent. 17h40 il quitta son commandant d’unité avec une permission spéciale en main au lieu d’un ordre de mission, moins de dix minutes après il était au poste et puisque le commando meurtrier,il était sur place il opéra de suite, le ligota par son turban et sa jaquette d’abord et l’embarquèrent dans leur Toyota. Son compagnon, l’imam Mohamed Moussa, contre lequel ne pèse aucun renseignement, a eu la malchance d’être témoin. Ils les débarquèrent probablement pour les tuer aux abords inverses de l’oued Etambar dans les arbustes du lit de celui ci, quand ils ont été dérangés dans cette seconde étape par la présence des femmes qui ramassaient des brindilles de bois et qui ont tout vu, en tout cas ils les ont mieux attachés cette fois par une corde bleue qu’ils trouvèrent dans la voiture de Barka qu’un militaire conduisit. Les braves militaires embarquèrent une dernière fois leur cargaison pour la destination fatale, à cet instant même, une voiture HJ60 bleue en provenance de Igouzar dépassa les militaires à bord du 4x4 de Barka. Les occupants de la HJ60 remarquèrent le militaire au volant, coiffé d’une casquette pour blindés sans jamais imaginer que c’était pour exterminer des hommes. Selon le conducteur de la HJ60, Ahmadou Ag Aghaly il ne pouvait voir les deux victimes qui étaient ligotées et allongées au fond de la Toyota de l’armée. Cette fois destination Achantebaguitt, ce monticule connu des kidalois, moins de 400m du deuxième point et moins de 700m du point de départ (le poste). 18h10 tout le monde à Kidal y compris les éléments de l’Alliance qui se trouvaient au groupement spécial entendit les rafales meurtrières, mais cette pratique d’élimination physique jusque là méconnue des habitants fît que personne ne conclu une horreur quelconque. La population était habituée à des tirs de sommation sans aucune gravité, elle s’est plutôt occupée de sa prière du maghrib qui a commencé pour certains et qui était à moins de 5mn pour d’autres.
L’attention ne fut pourtant pas moindre chez les autres militaires des autres check points de sécurité cernant la ville de Kidal qui auraient tout de suite provoqué un mouvement rapide et massif des forces militaires. Par ailleurs sont nombreux les témoins qui confirment un mouvement de 2 blindés militaires venus du check point sud et du check point nord au lieu de l’assassinat et cela immédiatement après les tirs. Venus en renfort et à peine arrivés au poste les blindés reçoivent une réponse suffisamment rassurante pour retourner à leur position initiale.
Le drame ne sera connu des Kidalois que le lendemain à 08h quand 2 cousins germains de Barka et le beau frère de l’imam défunt de retour du campement découvrent les corps criblés de balles, pieds et mains ligotés. Découverte macabre qui a concrétisé l’atrocité et la barbarie inouïes des assassins ce qui aujourd’hui nous glisse sur un dérapage critique qui nous amènera jusqu’où ?

Il est inimaginable qu’un Etat tue son officier et crie simultanément à l’ouverture d’une enquête mais puisque l’inimaginable est malien c’est donc faisable et il faut que les proches qui n’arrêtent de réclamer justice comprennent qu’il ne sert à rien d’espérer qu’un meurtrier sera mis hors d’état de nuire dans cette affaire car la liste est lourde pour être punie, sauf confession exceptionnelle en se rappelant de l’épisode historique de l’assassinat de Cabral, reconnu que 13 ans après les faits par le meurtrier, ATT qui bien que tard demanda finalement PARDON.
Faut-il aujourd’hui encore attendre 13 longues années de deuil pour qu’un des officiers ci-dessous nommés et incriminés demande pardon ?

- Colonel Mami Coulibaly Directeur Général de la Sécurité d’Etat
- Colonel Bamba Keita commandant de Zone à Gao
- Colonel Elwa TOGO Comité de Suivi accord d’Alger
- Colonel Zoumana Diawara Commandant Groupement Unités Spéciales
- Capitaine Fadiala Camara Armée de terre Kidal
- Capitaine Coulibaly des bérets rouge Kidal
- Lieutenant Mohamed Keita des bérets rouge Kidal
- Lieutenant Diaw Malik Armée de terre Kidal
- Lieutenant Moustafa Touré SE Kidal

25.5.08

Niger:le carnage de TADAK


Depuis 3 jours, les rumeurs les plus fantaisistes circulent au sujet d’un prétendu démantèlement d’une de nos bases à Tadak.
La prétentieuse déclaration du Ministre de la défense de Niamey a davantage emmêlé l’écheveau et empêché une plus grande visibilité.
Pour la transparence, le MNJ a le devoir de rapporter ici tout l’éclaircissement sur ce qui s’est réellement passé et, mettre fin à ce que le gouvernement de Niamey dans sa soif de remporter au moins une victoire sur notre mouvement, veut présenter comme un exploit.
Dans sa détermination à dire donc toujours la vérité et toute la vérité, rien que la vérité, aux nigériens et surtout de refuser en toutes circonstances de s’adonner à la désinformation comme le fait pour sa part le pouvoir de Niamey, le MNJ dit une fois encore exactement ce qui s’est passé ce jeudi 22 mai 2008 :
Une colonne de l’armée Nigérienne terrée à Iférouane décida de sortir pour aller s’en prendre comme d’habitude aux paisibles citoyens vivant dans les environs immédiats de son retranchement.
Elle partit alors au puits de Tadak (environ 10 km au Nord d’Iferouane) où elle s’en prit aux campements nomades qui vivent autour de ce puits : ces campements ainsi que l’école de Tadak furent brûlés.
L’armée du pouvoir de Niamey y exécuta ainsi sommairement 7 civils (du moins ceux qui jusqu’ici ont été découverts car nous continuons les recherches) tous éleveurs, parmi lesquels figurent des personnes dont l’âge varie entre 50 et 80 ans.
Il s’agit de :
- Oumama Iyadane
- Ibrahim Ghissa
- Boulla Lachi
- Hamadi Ghoumour
- Idrissa
- Lolo
- Sidi Koummado

La population qui échappa au carnage prit la fuite pour se réfugier dans les montagnes.
Ce qui du coup alerta un élément de nos TIR en patrouille dans les environs.
Celui-ci se transporta sur les lieux et accrocha la colonne venue commettre son forfait.
A l’issue de cet accrochage, il y a eu :
- du côté du MNJ :
* 4 de nos combattants tombés sur le champ d’honneur :
. Moussa Hamad Ahmad
. Idrissa Oumama
. Adamou Mohamed
. Haroun
* 3 autres (dont 1 grièvement) ont été blessés.
- du côté des militaires de Niamey :
* 5 militaires morts : leur état major doit donner leurs identités pour le respect de leurs âmes et de leurs familles ainsi que de tous les Nigériens.
Le MNJ profite de cet instant solennel pour présenter, au nom de tous les Nigériens épris de justice, ses condoléance les plus sincères aux familles des civils assassinés, victimes d’un régime qui se complait dans la haine et l’assassinat des paisibles citoyens.
Nous présentons également toutes nos condoléances aux familles de nos 4 combattants tombés dignement sur le champ d’honneur dans une lutte pour la Justice au profit du Peuple Nigérien bafoué dans ses droits les plus élémentaires.
Le MNJ prie d’autre part pour le repos de l’âme des 5 soldats morts inutilement à cause de la folie des dirigeants établis à Niamey.
Voila non seulement l’ignoble acte commis par l’armée dite nigérienne sur les populations civiles de Tadak mais aussi ce qui a été héroïquement revendiqué par le ministre de la défense du Niger comme une victoire de ses militaires à Tadak.
Après que la colonne des militaires de Niamey eut été repoussée par nos éléments venus en renfort, le MNJ a réalisé des prises d’images des campements calcinés : nous les mettrons prochainement en ligne (elles comme d’autres dont nous avons parlés) afin d’édifier le Peuple Nigérien et l’opinion internationale sur la barbarie dont se glorifie le gouvernement du Niger.
Par ailleurs, Nous savons de source digne de foi que sept soldats de l'armée (éléments du FNIS : intégrés de l’ex-rébellion) ont été exécutés sur ordre de Niamey pour avoir formulé des réflexions relatives à la destruction des bétails des populations civiles.
A ce sujet aussi, le pouvoir de Niamey doit informer le Peuple Nigérien.
Et bien, c’est là maintenant une bonne occasion pour notre «vaillant» Président de la CNDH/FL de montrer que tous les nigériens, en particulier les civils, ont les mêmes droits et qu’il n’est pas à la tête d’une association dite de défense des Droits Humains, à la solde du pouvoir de Niamey !

19.5.08

"TESHUMARA,les Guitares de la Rebellion Touareg"à nouveau en ligne




A propos de TESHUMARA, grand prix SACEM du documentaire musical

TESHUMARA LES GUITARES DE LA RÉBELLION TOUAREG

UN FILM DOCUMENTAIRE MUSICAL

La naissance du groupe Tinariwen à l’aube des années quatre-vingt est intimement liée à la situation d’exil et d’errance du peuple touareg. Les musiciens de Tinariwen réunis autour d’Ibrahim "Abraybone" sont tous originaires de l’Adrar des Ifoghas au nord du Mali, réfugiés dans les années 1970 à Tamanrasset, en Algérie. Entre rock, blues acéré et musique traditionnelle, leurs guitares électriques saturées et leur chant de révolte d’errance et d’amour accompagnèrent toutes les étapes du mouvement de rébellion touareg jusqu’au plus fort des combats. Ce film, par la musique et les témoignages des fondateurs du groupe Tinariwen, conte la mémoire de la Teshumara, culture nouvelle issue des évènements politiques et des profonds changements de la société touareg.

TESHUMARA GUITARS OF TUAREG REBELLION

MUSICAL DOCUMENTARY FILM

In 1963, short after that Mali became independent, Tuareg people started a rebellion against the new authorities, which ended in blood bath. Terrible dry seasons followed, pushing thousands of Mali and Niger Tuareg refugees on the road heading for Algeria and Libya. This is when the Tinariwen guitars started to resonate… Teshumara was born, in pain and exile, as a cultural and political movement stating the existence of Tuareg people, and calling for their emancipation.

Le DVD du film est sur le site www.teshumara.com

18.5.08

Mali:ATT appelle les mouvements touareg du nord à la paix




Le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) a lancé vendredi soir à Bamako un appel à la paix en direction des mouvements de rébellion touaregs dans le Nord du pays, les invitant à l’unité et à la concorde afin de favoriser la reconstruction, la sécurité et le développement du Mali.

S’exprimant lors d’une rencontre avec une délégation de l’Association populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara", dépêchée par le guide Mouammar Kadhafi en vue d’une médiation de paix et de réconciliation entre les autorités maliennes et les tribus touaregs, le président Amadou Toumani Touré a loué l’initiative du leader libyen.

ATT a chargé les membres de la délégation d’informer les tribus touaregs dans le Nord du Mali ainsi que les mouvements rebelles de sa disponibilité ainsi que celle du peuple malien à réaliser la paix.

Il a réaffirmé son engagement de respecter tous les accords signés par son pays que ce soit ceux d’Alger ou de Tripoli affirmant que l’armée régulière du Mali qui est un creuset des populations du pays n’a jamais attaqué délibérément une région du pays, et que ses interventions sont toujours suscitées par des actes d’hostilité à son égard.

Le président malien a, à ce propos mis en exergue la coexistence pacifique, le mélange culturel et le brassage entre toutes les populations de son pays sans aucune discrimination et condamné les actes regrettables de l’assassinat dans la région de Kidal d’un officier touareg de l’armée malienne et d’un imam malien retrouvés tous les deux morts.

De leur côté, les membres de la délégation de l’Association populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara" ont affirmé avoir répondu à l’initiative et à l’appel du guide Kadhafi en vue de l’instauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali.

Ils ont souligné qu’ils sont porteurs d’un message de paix, de tolérance et de concorde des tribus du Grand Sahara au peuple malien.

Au président Toumani Touré, ils ont ajouté que l’objectif de la mission de l’Association qui a vu le jour au Mali est de prendre contact avec les autorités maliennes et les tribus touaregs afin d’aboutir à une réconciliation et à la paix entre toutes les composantes du peuple malien afin que ce pays vive en sécurité et dans la stabilité au service de la prospérité des ses populations.

Le guide libyen Mouammar Kadhafi avait, rappelle-t-on, en mars dernier à Kampala, en Ouganda, lors de sa 3ème rencontre avec les dirigeants de l’Association populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara", appelé à la création d’un mécanisme d’alerte et de suivi afin d’observer et de suivre toutes les questions et problèmes relatifs aux tribus de cet espace saharien.

Il avait en outre chargé une délégation de sages en vue de prendre contact avec le gouvernement tchadien et les rebelles pour examiner la manière susceptible de mettre un terme à ce conflit.

Dans ce cadre, le comité de suivi des décisions de l’Association populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara" a décidé l’envoi de deux délégations au Mali, au Niger et au Tchad, en vue d’une médiation pour mettre fin aux conflits que connaissent ces pays.

4.5.08

L'âme qui brule


Mon âme brûle devant l'immense oubli qui m'a retenu.

Mon âme brûle parce que l'eau qui assouvit la soif n'y est plus, les mares qui l'ont contenue sont
englouties.

Mon âme brûle d'envie et de nostalgie de toute la vie qui m'a trahie.

Mon âme brûle parce que le bonheur qui l'a soutenu a disparu.

Mon âme brûle parce que toutes les directions sont confondues.

Mon âme brûle de ne pas dire tout ce qu'il y a à dire.

Mon âme brûle devant le Ténéré qui défile comme un fil sans soutien.

Mon âme brûle parce que toute la tribu se disloque comme l'horizon qui s'ouvre sur un monde à
peine en vue.

Mon âme brûle parce que toutes les valeurs humaines ne tiennent plus.

Mon âme brûle pour trouver l'escalier qui monte droit vers les cieux.

Mon âme brûle parce qu'elle se souvient des jours meilleurs perdus. Il fait nuit dans mon âme, en
cherchant la lumière au bout du tunnel sans fond, le cri de l'âme de toute une tribu qui lutte contre la
misère et l'oubli devant les portes de l'infini.

Mon âme gémit à l'approche de l'ennemi qui coupe toutes frontières du pays qui ont bercé la
transhumance des nomades, des plaines aux dunes enchantées, moi, petite entité, j'ai cheminé
comme égaré d'une planète à l'autre toutes consumées. Ô Dieu des âmes perdues par les tempêtes
folles de vie, admire l'effort fourni par ces hommes et ces femmes qui luttent pour la survie, l'âme et
l'esprit se disputent pour ne pas tomber dans le chaos de l'oubli.

3.5.08

Niger:la rebellion touareg dénonce l'accord entre Niamey et Areva


La rébellion touareg nigérienne a dénoncé jeudi l'accord conclu dimanche entre le Niger et le groupe nucléaire français Areva, en estimant qu'il risque de "faire durer" le conflit touareg car il ne profite pas aux populations locales du nord du pays.

Areva a renouvelé dimanche son partenariat avec Niamey pour 2008 et 2009. L'accord prévoit une hausse du prix d'achat de l'uranium de 50% et un investissement par le numéro un mondial du nucléaire civil de plus d'un milliard d'euros dans une nouvelle mine à Imouraren, en pleine zone touareg.

Cet accord "ne fait que contribuer à faire durer le conflit car c'est une façon d'apporter une contribution à l'effort de guerre du régime en place au Niger", écrit sur son site internet le Mouvement des Nigériens pour la justice (rébellion touareg).

Depuis près d'un an, le nord du Niger, qui abrite les mines d'uranium exploitées depuis quarante ans par Areva, est le théâtre d'affrontements entre l'armée et le MNJ. Ce dernier soutient que les revenus tirés de la vente de ce minerai n'ont jamais profité aux Touareg. Le MNJ "réaffirme sa détermination à n'accepter qu'aucune société n'exploite les gisements tant que des préalables n'auront pas été trouvés".

Au nombre des "préalables", le MNJ réclame que 50% des revenus de l'uranium servent au développement de la zone touareg ainsi que des "dédommagements" pour les habitants "expropriés" des terres qui abritent les gisements d'uranium. Le MNJ demande aussi que soient "privilégiée" la main-d'oeuvre locale par les sociétés minières.

Il y a plusieurs mois, les rebelles du MNJ avaient attaqué le site d'Imouraren, pour lequel Areva vient d'obtenir une autorisation d'exploitation, et ont plusieurs fois menacé de s'attaquer à nouveau aux intérêts du groupe français.

D'après Areva, l'exploitation de la mine d'Imouraren placera le Niger au deuxième rang mondial, avec une production attendue de près de 5.000 tonnes d'uranium par an et permettra la création de 1.400 emplois permanents et de très nombreux emplois induits.

27.4.08

Mali:les hommes d'Ibrahim ag Bahanga font des propositions pour la sortie de la crise


Les rebelles touareg maliens, dont un groupe retient en otages 33 militaires maliens depuis mars, ont fait des propositions de sortie de crise à des émissaires du gouvernement venus à leur rencontre cette semaine dans le Nord, ont rapporté samedi des sources concordantes.

Les rebelles ont demandé "le retour à l’application des accords d’Alger et l’allègement du dispositif militaire dans la région de Kidal (Nord-Est)", a annoncé à l’AFP un des officiels maliens dépêchés pour tenter de relancer un processus de paix au point mort depuis la signature le 3 avril à Tripoli d’un protocole d’entente de fin des hostilités entre les parties.

En plus de ces exigences habituelles, les rebelles demandent "la création d’une commission d’enquête sur l’assassinat d’un officier de l’armée et d’un civil" de la communauté touareg, dont les corps ont été retrouvés le 11 avril près de Kidal, a précisé l’émissaire du gouvernement sous couvert de l’anonymat.

L’équipe de responsables maliens a rencontré cette semaine au nord de Kidal Ibrahim Ag Bahanga, chef rebelle ayant repris les hostilités le 20 mars dans le nord-est et enlevé 33 soldats maliens, ainsi que des membres de l’Alliance du 23 mai (ex-rébellion attachée à la paix), mécontents du double assassinat du 11 avril.

Confirmant ces informations, un deuxième émissaire a précisé à l’AFP que les touareg estiment que la présence de l’Algérie voisine (médiateur traditionnel entre les parties) au sein de la commission d’enquête sur les conditions de cet assassinat serait une "bonne chose pour l’impartialité de l’enquête".

"Le groupe de Ag Bahanga et les membres de l’alliance ont également demandé une réorganisation des postes de sécurité autour de la ville de Kidal, et la prise en compte de toutes leurs demandes dans les trente jours à venir", a ajouté la même source.

"Mon sentiment, c’est que si l’une des exigences trouvait des échos favorables avant un mois, le processus de décrispation devRait s’accélérer", a encore estimé le responsable.

Au moins huit personnes, dont cinq civils, avaient été tuées durant les affrontements entre l’armée et les hommes d’Ag Bahanga, intervenus en rupture avec les accords d’Alger signés en juillet 2006 pour le retour de la paix dans le nord du Mali.

Le sort des 33 militaires maliens toujours détenus par Ag Bahanga doit être réglé par un plan de mise en oeuvre du protocole d’entente de Tripoli qui attend encore d’être validé par les parties.

20.4.08

Niger:une loi contre la MNJ




Le gouvernement nigérien a fait adopter samedi une loi antiterroriste visant à combattre la menace posée par la rébellion touarègue dans le Nord désertique.

Ce texte pénalise la fabrication ou la possession d’engins explosifs, la prise d’otages, les attaques contre les moyens de transport ou encore la détention illégale de matériaux radioactifs.

Le gouvernement du Niger, pays enclavé et déshérité du Sahel qui tire l’essentiel de ses revenus de son uranium, est confronté au soulèvement du Mouvement des Nigériens pour la justice. Il s’agit d’une organisation touarègue qui a repris les armes en février 2007 dans la moitié nord pour réclamer plus d’autonomie et un meilleur partage des ressources.

Le peuple Touareg en danger


Les Touaregs sont entre 3 et 5 millions de personnes, dispersés sur cinq pays : le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Lybie, l’Algérie. 80% des Touaregs vivent au Niger et au Mali.

Depuis les indépendances, ce peuple nomade a été contraint d’adopter un autre mode de vie, semi sédentaire. Discriminés, marginalisés par les gouvernements qui se sont succédés, le rejet, la non reconnaissance ont créé le terreau de rébellions matées dans le sang.

Les accords de paix de 1992 au Mali et de 1995 au Niger semblaient montrer une volonté politique de trouver une solution juste à la cause du peuple touareg en l’impliquant dans la gestion des affaires tant politiques, qu’économiques ou administratives. Des frémissements de bonne volonté de la part des gouvernements ont marqué un début de respect des accords de paix, cet effort a été très vite abandonné. Ce non respect des accords de Paix aura été un des facteurs déclencheurs des rébellions qui ont surgi au printemps 2007, au Nord Niger et au Nord Mali.

Le peuple touareg est victime de la richesse de son sous sol qui est exploité depuis 40 ans par les pays du nord et en particulier par la France et depuis peu par la Chine.

Dans un très large rayon autour des mines d’uranium à ciel ouvert, toute forme de vie est anéantie par la contamination.

Les touaregs sont écrasés par le rouleau compresseur du profit et du capitalisme sauvage, spoliés dans leurs biens et leurs droits de peuple autochtone.

Le peuple touareg n’aspire qu’à vivre sur son territoire, surmonter les mutations de la société, assurer son existence et son développement en étant partie prenante de la gestion de son territoire.

Le MRAP condamne les exactions contre les populations civiles menées par l’armée ainsi que la répression et les disparitions. Il demande que toute la lumière soit faite sur les crimes commis et que les responsables soient traduits en justice.

Le MRAP s’oppose à toute offensive militaire contre le peuple touareg. Face aux rébellions qui ont surgi au printemps 2007, il n’y a qu’une solution : la négociation.

Le MRAP attend du gouvernement français et de l’Union européenne qu’ils se mobilisent pour créer les conditions d’une négociation réunissant toutes les forces d’un conflit séculaire. C’est une question de justice envers un peuple depuis trop longtemps persécuté.

Sur ces bases, le MRAP apporte son soutien au rassemblement organisé par France Libertés, l’Internationale touarègue et Tamazgua

samedi 19 avril 2008, Place du Trocadéro à Paris (Parvis des droits de l’Homme), À partir de 14h

Paris le 17 avril 2008

- Le site du MRAP !

13.4.08

La vraie version de l'assassinat du commandat Barka ag cheikh


Le 11/04/08 , à quelque 3km de Kidal et à moins d’1km du poste militaire de sécurité le plus proche , ont été découverts les corps, criblés de balles, du Commandant Barka Ag Cheick alias Barka Ag Alher et de son compagnon civil Mohamed Ag Mossa.
L’assassinat des 2hommes, incontestablement organisé et exécuté par l’armée malienne dans sa volonté de génocide du peuple touareg, a concrétisé l’atrocité et la barbarie inouïes des assassins. Pieds et mains ligotés probablement à partir du poste de sécurité par lequel les deux hommes sont passés pour respect des consignes en vigueur, les 2victimes ont été violemment projetés à terre à partir d’un véhicule autre que le leur. Puis elles ont été criblées de balles de Klaschnikov tirées à bout portant : Au moins 9 dans le dos du thorax de Mohamed Ag Mossa et au moins 17 logées dans la tête du Commandant Barka qui a eu toute la boite crânienne fracassée.
Les assassins leur ont pris leurs téléphones portables dont un Thuraya. Le véhicule des victimes a été abandonné à côté, avec l’arme et les munitions du commandant Barka.
La thèse d’un règlement de compte hors de l’armée est à écarter systématiquement car des tirs exécutés par des tiers à cette distance des nombreux postes de sécurité étouffant actuellement la ville de Kidal auraient immanquablement provoqué un mouvement rapide et massif des forces militaires basées à Kidal, ce qui n’a pas été le cas. Par ailleurs les indices et les témoignages sont nombreux qui confirment un mouvement de militaires sur les lieux de l’assassinat peu de temps avant et immédiatement après celui-ci.
En conclusion je trouve que c'est pas la mort du Commandant Barka qui fait mal mais la façon de mourir, du moment qu'il a été ligoté il ne represente plus de danger , s'il ya des soupçons sur lui il aurait du etre entendu par des services specialisés (gendarmerie ou police) pour edifier ou eclaicir tous ces soupçons et toutes ces rumeurs , aujourd'hui ceci demeure impossible et surtout à quelles conséquences . Ce qui est sur cet assasinat constitue un pas en arrière pour la paix moi entant que membre du comité de suivi j'ai pris un coup de desespoir totalpour la paix
INARILAHI WA INA ILARAJIOUNA

12.4.08

Assassinat d'un officier superieur de l'alliance


Un commandant touareg a été assassiné avant hier dans la région de Kidal au nord du Mali.
Le commandant était accompagné d’un jeune intellectuel de la région ressortissant d’une université libyenne et le fils du commandant, Le jeune diplômé, son assassinat a été survenue après avoir contacter la chaîne Aljazeera.
Apres l’échec des négociations des deux parties « du gouvernement et celle de l’ATNMC » dans la capitale libyenne ayant pour objectif l’allégement des troupes militaires au nord et la libération des détenues.
L’armée poursuit ses renforts et mène des opérations contre la population civile, intellectuelle et la nouvelle désertion de l’Alliance de 23 Mai.
Un prétexte pour Ibrahim ag Bahanga de multiplier ses attaques.

2.4.08

Rebellion Touareg:de Mano Dayak à Ibrahim ag Bahanga



Mano Dayak. Ce nom dit peu de choses à beaucoup d’enfants nigériens et maliens nés à l’orée du millénaire.

Mais c’est un nom dont la connaissance et l’évocation sont indispensables pour comprendre les rebellions touaregs au Mali et au Niger.
Alors que le rebelle Ibrahim Ag Bahanga et ses proches se retrouvent à Tripoli avec des représentants du gouvernement malien pour des négociations, énième du genre, il est loisible de s’intéresser aux origines de l’équation touarègue.
Des nomades de descendance arabe appartenant à la grande famille des berbères, les touaregs s’étaient contentés pendant longtemps de leurs conditions de passagers, se déplaçant au gré des pâturages.

Gentil et accueillant

C’était le peuple réputé gentil et accueillant, prêt à servir une bonne tasse de thé à l’hôte. Son milieu n’apparaissait pas lui être important et vivre à part n’était àses yeux rien de diminutif.
Et comme le Moïse biblique envoyé par Dieu pour l’intérêt des fils d’Israël, il naîtra au sein de ce peuple nomade une espèce d’éclaireur, un défenseur.
Et ce "défenseur", Mano Dayak pour le nommer, aiguise l’esprit d’un peuple touareg qui revendique, un peuple qui se rend compte qu’il a droit de sauvegarde sur son espace de vie.
Avec cette prise de conscience, viendra ce reflet qu’on est marginalisé et sans voix au chapitre.

Mentalité de victime

Le sentiment d’être laissé pour compte par l’Etat est un sentiment d’injustice partagé de part et d’autre de la frontière, au Mali et au Niger.
Et par une logique naturelle, c’est la naissance de cette mentalité de victime qui entraîne la révolte.
Issue d’une famille de la tribu des Ifoghas, originaire du Mali, Dayak qui reçoit une éducation occidentale se lance dans l’entreprenariat et se fait des amitiés occidentales.
On notera ses bons rapports avec le réalisateur italien Bernardo Bertolucci et avec Thierry Sabine, l’un des fondateurs du Rallye Paris-Dakar.
La fréquentation de l’esprit libre occidental lui inspire, sans doute, la volonté de justice pour son peuple.
Il crée alors la Coordination de la Résistance Armée (CRA) qui devient l’un des principaux mouvements rebelles touaregs des années 90.
En 1995, quand Mano Dayak meurt dans un accident d’hélicoptère alors qu’il décollait pour aller prendre part à des négociations avec le président du Niger d’alors, Mahamane Ousmane, il devient un mythe qui incarne le martyr de la cause touarègue

30.3.08

Tripolie espere un cessez-le-feu entre le gouvernement et les hommes d'Ibrahim ag Bahanga

La Libye espère un cessez-le-feu définitif à l’issue des négociations entamées vendredi à Tripoli entre des officiels maliens et des émissaires d’un chef rebelle touareg malien qui a repris les armes dans le nord du Mali, a déclaré samedi à l’AFP un diplomate libyen.

"Nous espérons obtenir avant la fin de la semaine un cessez-le-feu définitif entre l’armée malienne et le rebelles (touareg maliens)", a déclaré un diplomate libyen contacté par téléphone, depuis Bamako, à Tripoli.

Une réunion de "clarification" et "d’apaisement" s’est ouverte vendredi à Tripoli sous médiation libyenne entre des officiels maliens et des émissaires du chef rebelle touareg, Ibrahim Ag Bahanga.

Ces discussions visent à apaiser une situation devenue très tendue dans le nord-est du Mali après la reprise des combats par le chef rebelle Ag Bahang le 20 mars, en violation des accords de paix d’Alger signés en juillet 2006 entre les deux parties et qui avaient officiellement mis fin aux rébellions touareg.

"Nous ne sommes pas en Libye pour signer un autre accord. Les accords d’Alger restent le cadre légal. Nous avons choisi la voix pacifique pour résoudre les problèmes", a indiqué un diplomate malien en poste à Tripoli, joint au téléphone samedi par l’AFP.

Il a invité les rebelles touareg maliens à un "respect scrupuleux" des accords d’Alger.

Depuis la reprise des hostilités, au moins huit personnes, dont cinq civils, ont été tuées par l’explosion de mines et 37 militaire maliens ont été enlevés par Ag Bahanga après des affrontements avec l’armée.

Quatre soldats blessés ont été relâchés jeudi pour être évacués vers un hôpital de Kidal (nord-est), selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont des équipes ont pu rendre visite aux otages mercredi et jeudi.

Fin août 2007, le groupe d’Ag Bahanga avait été accusé de violer la paix en lançant des opérations contre l’armée dans la région. Il avait notamment enlevé une cinquantaine de personnes, dont les dernières ont été libérées début mars notamment grâce à une médiation libyenne.

La sortie officielle du CD "ishumar"


Le 25 mars 2008, date de sortie nationale de la compilation CD "Ishumar, musique touarègue de résistance". Disponible chez tous les bons disquaires, en exclusivité sur iTunes pour le digital ou en ligne sur tamasheq.net .

Contenu du disque :
1. TERAKAFT : Tenere wer tat zinchegh
2. TINARIWEN : Sawt el-wahuch (le chant des fauves)
3. HASSO AKOTEY : Djedahi idji saman
4. HAMID EKAWEL : Mahi igdalan amerdeless
5. Mohamed Ag Itlal dit JAPONAIS : Zinesdjou merghdem
6. Omar Moctar dit BAMBINO : Imuhar
7. ETRAN FINATAWA : Tiguedimma
8. KOUDEDE : Alam’i
9. TINARIWEN : Nezagh ajbal
10. TERAKAFT : Tarha didagh a tat sallam
11. TAMIKREST : AÏcha
12. TOUMAST : Ammilana

Le CD est accompagné d'un livret 24 pages contenant des textes de Nadia Belalimat, Abdoulahi Attayoub (Temoust) et Sedryk.

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10.3.08

Eternel eleveur


Tamiditin alam
Tadjid dagh i isalan
Felas naku amadhan
Itadhanan dagh akal
Dagh war tadjachan salan
As ad ikrachagh amadjar
Megh ad ighly awatay

Idiwagh ad manna
War addobegh aharodj
Har ad ishankad ad mudjar
War takma tafukt d ahudh

Tamiditin alam
Aggatagham idjachan
Dagh chinnawan
Dagh akal.
Takne dahi alaway
Aknegh dagh am azaway

Amidinin achankadh
Anharadj in arodj
War tilla h-issarmaghan
Har tedhounat shat ahadh.



Ma bien-aimée je t'en supplie!
Mets moi au courant des nouvelles.
Moi je suis un éternel éleveur
Qui pâture sur des terres
Exemptes de toutes nouvelles.
Sauf quand vient un passant
Ou l'année tire à sa fin.

Je fais face à la sécheresse
Je ne peux avoir de voisins
Si ce n'est des gazelles
Et des dromadaires.
Qui sont résistants
Au soleil et au vent sec.

Ma bien-aimée je t’en supplie
Je te cherche par divination,
Parfois sur le sable,
Dans les cieux parfois.
Enracinée dans mon coeur
Je ne pense qu'à toi.

Mon compagnon un cerf
Mon voisin, le désert
Rien ne m'effraie
jusqu'à ce que disparaissent les étoiles.


L’auteur
Abdallah Hassan est poète et musicien au sein du groupe Tinariwen.

Mon ame brule

Arghan manin arghan
Har bas t’illa n’isan
Ibas t’ikiyin inizdjam
Ibas n’awadh derhan

War djanet adjodagh
Wala adaghas ilkamen
Ilkam achel iyen
ghas dagh chilan

Ilkham achel iyen
ghas dagh chilan
Iket t’izdjar tidit
Touktoumid ichilan

Tedjraw anagh tekma
Tidjrawat imar-ha
Tidjrawat imuhar
Tidjraw anagh n’ozar

Idjraw ahi alwa
N’ér-ihan ténéré
Allawat aïtma
N’enmeknet djer ewen

Arghan manin arghan
Har bas t’illa n’isan
Ibas t’ikiyin inisdjam
Ibas n’awadh derhan


Mon âme brûle et me tourmente
Au point de ne rien comprendre
Les soucis ne passent plus
Au point de ne plus faire envie

Ne dites pas maintenant
Que rien ne s’y passera
Viendra un jour
Un d’entre les jours

Bientôt viendra un jour
agréable d’entre les jours
Où finit la souffrance
N’oubliez pas ces jours-ci

Ou vous comprendriez la douleur
Dont souffre les vôtre
Qui frappe les protecteurs
Et qui nous fait souffrir

J’ai l’espoir et l’envie
D’être dans le désert
Je vous en prie mes frères
Entendez-vous les uns les autres

Nous souffrons de la douleur
Qu’ont ceux que nous aimons
Qu'ont tous les Touaregs
Elle nous tient et nous en souffrons

Mon âme brûle et me tourmente
Au point de ne rien comprendre
Les soucis ne passent plus
Au point de ne plus faire envie.

3.3.08

Niger/ Tandja responsable de l'assassinat de 24 civils au Nord Niger

Depuis le début de l’année 2007 les « FAN » (Forces Armées Nigériennes) dont le chef et responsable se dénomme Mr Tandja Mamadou,ont assassinés 24 civils.
Ces civils sont des nomades Touareg accompagnant leur troupeaux ou des passagers transitant entre le Nord Niger et l’Algérie ou de simples maraîchers. Tous étaient Touareg !
À ce jour aucune association Internationale de défense des droits de l’Homme n’a prit officiellement position sur ces crimes.
Mr Sarkozy et ses amis de AREVA, avec le soutient complice de la Chine et des autres Etats achetant des concessions au Nord Niger pour piller l’uranium, se taisent.
Combien de Touaregs Mr TANDJA pourra-t-il avoir à son tableau de chasse avant de se faire sanctionner par les plus hautes autorités internationales ?

Voici la liste des civils Touareg assassinés :

Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua
Abtchaw Kounfi
Aoussouk Kounfi
Idrissa Takho-Ouidane,
Aghalo Moughamad,
Maghmoud Moughamad,
Ghousmane Ewadane,
Moughmoud Tagho,
Aghmad Hitane.
Zeyda ag Badi,
Ahmadu ag Moussa,
Ghoumour ag Ahmad,
Mohamed ag Akarfa,
Ismaghil ag Akam,
Rhissa ag Attaher,
Bikim ag Ilyas,
Akloua ag Hama,
Oumra Lahcen.
Adam Abarchi
Ghoumour Assaleh
Mohamed Atchawar,
Manik Kané,
Almoctar Bachir,
Hamad Moussa (un religieux qui pendant toute sa vie ne s'est occupé que de ses livres sains).

La liste des prisoniers Touareg au Niger

Prison de haute sécurité de Koutoukalé
Issouf Matachi
Aziz Amayagi
Ahmed Hama
Mohamed Hamadi
Aghali Aboubacar
Moustapha Karimoune
Sidi Algafet
Moussa Albaka
Attayoub Illechiwan
Moussana Mouha
Agali M’Barik
Abdourahamane Youssouf
Aïcheik Allassane
Maison d’arrêt de Say
Aboubacar Ando
Mohamed Fillé
Ibrahim Ingad
Amina Abdoussalam
Khalifa Agali
Maison d’arrêt de Niamey
Moussa Kaka
Aboubacar Karda
Aghali Barka
Mohamed Emoud
Mohamed Alkabous
Mohamed Alarbi
N’Tawawène Amoumane
Amélie Ahandaka
Mohamed Agali
Maison d’arrêt de Kollo
Issouf Abdoulahi
Mohamed Abdourahamane
Mohamed Alassane
Mohamed Ghousmane
Abdourahamane Mamane dit Ballat
Bazo Naferou
Asso Gresar
Agali Tchimako
Maison d’arrêt d’Agadez
Harouna Yahaya
Mohamed El Moctar
Alassane Biano
Ibrahim Kaladoua
Algabid Idiwan Wahil
Ajak Guichen Kari
Alhassane Ibrahim Ramar
Mohamed Sidi
Abdou Mamane
Aghali Rhaliou
Moussa Mohamed
Moussetan Boffane
Ibrahim Abdouramane
Sani Moudi
Wagaya Elane
Alhassane Elilli
Elhhadj Gousmane
Telle Mohamed
Djibril Hamada
Aghali Ibrahim
Alikimine Aghali
Assalek Ikamane
Alhassane Alhamisse
Haïballa Gado
Ahmed Mohamed
Maïnassara Baha
Issouf Alharisse
Mohamed Issaho
arestation à Gofat :
Idrissa Akila
Iknane Inchibane
Mohamed Aghali
Hassan Ahmid

1.3.08

l'exil

Alghorba (l’exil) est l’une des premières chansons composées par Tinariwen dans les camps d’entraînement libyens au début des années 80.

Imidiwen win akallin
Nak azaghagh alghorba
Hegh ikallan warha ananin
Arghan manin war naz-ha.
Edass nanhay arhant manin
Ad has nammagh hit iba
Anta dendagh tourhannanin
Hi tagdalat tadhazzha
War hin titwegh qadhiyanin
d-chatmanin hin noyya

Les amis de mon pays,
Moi je vis dans l’exil.
Je suis dans ce pays, si loin de ma mère.
Mon âme y brûle et j’y suis toujours désespéré.
Parfois j’y cherche quelque chose de plaisant,
Mais il m’est impossible de le trouver.
C’est ça cette maladie
Qui m’empêche de sourire.
Je n’oublierai jamais mon but
Et mes sœurs que j’ai laissé derrière moi.

guitariste Inteyeden Ag Ablil
Je me souviens de ce jour là
Les mauvais souvenirs sont difficiles à oublier
Aidez-moi ! Comment faire pour ne plus rêver ?
Je me souviens toujours de cette journée d’horreur
Que j’avais vécu autrefois, quelle colère !
Je me souviens toujours de ce lundi vingt mai
J’avais tout perdu ce jour là, c’est vrai
Mon père, mes frères, il ne me resta que maman
Blessée, je l’ai porté toute la nuit tout en pleurant
Suivit de ma sœur, Aicha, qui faiblissait de soif
Je me souviens toujours de ces militaires agressifs
Qui embarquaient tous les touaregs à la peau claire
Des femmes et des petits enfants pleurent
Leurs frères, leurs pères ou leurs maris, sont emportés
Pour être brûlé devant ces charognards assoiffés.
Je m’en souviens, j’avais une douzaine d’années
Tous les enfants de mon age avaient été emmenés
Pour assister à la flamme de leurs pauvres parents,
J’étais là, voyant mon père et mes frères hurlant
Les flammes et la fumée noire cachaient leurs visages.
Le capitaine et ses hommes étaient aux anges
Ils riaient et s’amusaient à tirer sur ces flammes
Les enfants pleuraient en voyant les personne q’ils aiment
Faisant sortir leurs derniers souffles, quelle horreur !
Dites-moi, comment faire pour oublier ce malheur ?
Comment oublier cette souffrance et cette colère ?
Qui m’empêchent de dormir des nuits entières ?
Ah ! La targuité ! Ah la couleur ! Pourquoi tant de haine ?
J’aurai souhaité ce jour là avoir une vingtaine
Pour mourir avec les miens et adieu les rêves !
Ou être d’une famille songhay ou béllah
Pour sourire comme les autres ce jour-là
…………………………………
Je me souviens toujours de ce jour de désastre
Dites-moi comment faire pour oublier ce massacre ?
.......................

27.2.08

appel

ho! chers freres sachez que vous avez une grande tache derriere vous qui vous attend.cette tache est si difficile que beaucoup des gens d'entrez nous n'en parlent meme pas puisque sa realisation demande un grand effort.donc devinez mes chers freres touareg si c'est quoi?.