26.5.08

Une lettre ouverte au President de la republique du Mali

Au Président de ma République

Ce qui vient de se passer à Abeybara est hautement regrettable, sinon déplorable : affrontement fratricide entre maliens en une armée dure pour notre pays, et dans la plus pauvre de ses régions.
Hélas, ce n'est certainement pas l'avis des criminels auteurs du double assassinat odieux du 10/04/2008 aux portes mêmes de Kidal. Leur objectif était de reculer aussi loin que possible les possibilités d'un retour à la paix pour un pays qui en a aujourd’hui le plus grand besoin.
Leur forfait ne visait pas que cela. En assassinant deux membres influents de l'"Alliance Démocratique du 23 mai pour le changement", le Commandat Barka Ag Alher et l'Imam Mahamad Ag Mossa, ils visaient aussi une rupture de facto de l'Alliance avec les autorités maliennes avec qui elle a signé l'Accord d'Alger, donc une remise en cause même de cet accord !
Déjà frustrée par sa mise à l'écart par rapport à la sécurité de la Région où elle peut être cependant d'une grande efficacité,et d’une grande utilité j'en tiens témoins les nombreux Procès Verbaux des différentes réunions du Comité de Suivi qui à toutes les fois l’a bien souligné dans ses comptes rendus qui vous parviennent.
Ne disais je pas dans un de mes articles sur ce même site que : « la mort du Cdt Barka et de l’imam Mohamed Mossa appartient déjà à l’histoire. Personne n’en parle plus comme si justice a été rendue. Seules les familles des victimes dans l’impuissance totale s’en souviennent. Ceux qui sont morts sont les seuls perdants. S’il arrive qu’ils reviennent sur terre, auraient ils crié à juste raison haut et fort notre silence coupable, notre méchanceté responsable, de la besogne ignoble. Puisse leur mort apporter lumière et paix chez nous sur cette terre où l’innocent est toujours coupable, où l’auteur des délits les plus sordides est le héros dont on chante la gloire. »
En effet Mr le Président devant ce crime odieux du 10/04/08 l’Alliance a été scandalisée, exacerbée, indignée, bouleversée, et surtout par le degré de cruauté et de barbarie de l’acte. Elle a alors enjoint à ses éléments armés, jusque là basés à Kidal, symboliquement au sein du Groupement Spécial de Sécurité, de sortir de cette localité: manière de protester et aussi raisonnable précaution pour échapper à des assassinats en série analogues.
Hier par Diabaly et aujourd’hui par Abeybara l’Alliance croit être sur le meilleur chemin de se rendre justice,de venger Barka : je dis non, loin de là, la justice n’est pas synonyme de destruction ni d’horreur non plus synonyme de vengence par mort d'hommes premeditée en substitut à un verdict .
Certes sur ce dossier lumière a été promise: enquête suivie d'arrestation et comparution des coupables devant la justice. Vous n'avez que trop envoyer de missions , de commissions et d'émissaires j'hexhorte que bilan soit fait. D'aucuns vous promette le retour de l'Alliance même sans que justice ne soit faite et d'autres vous soutiennent une fausse thèse de probables meurtriers en déhors de l'armée rien que pour vous plaire. Devant l'opinion Nationale et Internationale qui veut tout savoir que de beaux discours standards bien parés de tous les qualificatifs juridiques dignes d’un état de droit. On veut bien y croire! Que Dieu le veuille aussi! Mais dès le lendemain du meurtre beaucoup de gens, et d’ailleurs parmi les plus soucieux de la paix et de la concorde pour notre Nation, sachant bien comment se sont terminées bien d'enquêtes dans ce pays, ont craint de voir des agissements injustes constituer des ripostes à un manque de justice. Et cela, il faut craindre que ce ne soit l'explication au drame d'Abeybara de ce jour 21 mai 2008.
En sachant que cette attaque a lieu à deux jours, jour pour jour du second triste anniversaire de la prise de Kidal un certain 23Mai 2006, il urge que les assassins du 10/04 soient arrêtés pour que toute la mésaventure s'arrete là et que de douces mères ne grossissent plus le nombre exorbitant de veuves que connait ma région, d’ailleurs de part et d‘autre. Nous souhaitons que l’Etat Nation, mère de tous les maliens prenne un acte symbolique de justice afin que les attaques et incursions de 04h et 05 du matin dans nos casernes s’arrêtent à cette dernière. Cette dernière, nous souhaitons bien qu'elle le soit, vient elle aussi avec ses bavures(j'en doute fort qu'on vous rende fidèlement compte), l’assassinat par les siens du Cdt Oumar Ag Indatou et d’un autre soldat loyaliste touareg, est l'un des plus grands drames dans un pays dont l'attachement aux idéaux de justice a toujours été proclamé sans ambiguïté. Barrons donc rapidement et définitivement la route au règne de l'injustice par manque de justice! Si chacun se rendait justice, quelle horreur !
Un grand de notre proche histoire a très couramment habitude de nous dire de craindre que l'histoire ne nous interpelle pour faille à « notre devoir de génération » alors Monsieur le Président de la République,mon grand frère ATT,voulant croire à votre bonne volonté je vous interpelle,je vous interpelle pour que vous rendez justice, vous en sortirez grand j’en suis convaincu. De grâce concrétisez par un acte loyal vos cris de cœur d’homme de dialogue et pour le dialogue .Vous qui aimez bien nous dire que vos efforts privilégient la voie du dialogue qui permet, à juste titre et selon vous de « laisser parler plus la raison que le cœur », afin d’éviter des conflits fratricides et moi je dirai "afin aussi que les populations, qui souffrent déjà de la sécheresse, de la pauvreté, des maladies, de l’ignorance, puissent s’occuper de leurs maux et cesser enfin d’être les victimes innocentes d’un conflit inutile et ridicule".
Monsieur le Président, loin de formuler une offense à votre personnalité, si un acte de justice n’est pas urgemment posé c’est la grande histoire qui vous jugera un jour et celà même à titre posthume ensuite bannira vos beaux actes déjà posés et ternira votre réputation, votre image de père de la jeune démocratie malienne.
Mr le Président ceci est un cri de cœur d’un minuscule opérateur économique, élu à juste titre Président de la Chambre de Commerce de Kidal et présentement à Paris par exil forcé passant d'hopital en laboratoire d'analyse Parisien pour diagnostiquer qui d'un diabète, qui d'un malaise cardiaque, qui d'un stress né des soucis du devenir de son terroir qui brûle au confins de notre pays.

Abdou Salam AG ASSALATT Président Chambre de Commerce de Kidal
tél 0033689127713

les secrets de la mort du cdt Barka


L’assassinat de Barka est bien l’œuvre préméditée de Bamako et ATT ne peut pas ignorer la réalité car militaire dans son âme et très rattaché à sa SE. En effet les services secrets de Bamako ont monté tout un dossier articulé de nombreux renseignements et de certains préjugés sur le défunt Commandant. Dans les détails de ces renseignements recoupés la SE est unanime que Barka aurait été le cerveau de l’attaque du 23 Mai 2006 ce qui leur a été relaté et soutenu par leurs quelques protégés et « privilégiés » touaregs de Kidal. Dans ce même dossier les relais des services secrets à Kidal l’auraient identifié comme branche de renseignements de Bahanga à cause sûrement de son rattachement au colonel Fagaga et de ses liens de parenté avec Bahanga. Toujours dans ce néfaste montage (car qui veut tuer son chien l’accuse de la rage) le Colonel Zoumana Diawara, Cdt du Groupement des Unités Spéciales desquelles relevait Barka aurait dans un long rapport qualifié l’officier défunt d’élément perturbateur de la paix dans la région empêchant même le déploiement des effectifs des unités spéciales dans les différentes missions. Au comité de Suivi le numéro deux : le Colonel Elwa TOGO étant un officier infiltré de la SE a habitude dans ses rapports de compte rendu d’incriminer le Commandant Barka comme étant l’élément bloqueur du recrutement des 420 élements dont 200 seulement ont pu être recrutés à ce jour et tant d’autres avancements de l’accord d’Alger. A toutes ces calomnies est venue s’ajouter la grande accusation qui était la goutte d’eau à faire déborder le vase, accusation selon laquelle les 34 militaires blessés récupérés par Bahanga avec la CICR l’ont été sur initiative de Barka qui lui aurait téléphoné en lui suggérant que les hommes que transportait la croix rouge n’étaient pas tous des blessés et qu’il y avait parmi des hommes en armes. Cette fois les rapporteurs prétendaient que Bahanga aurait déjà donné son aval à vider du champ de bataille tous ceux qui étaient blessés. Alors toute l’armée a accusé la commission tripartite (Barka pour l’Alliance, Iladi Ag Alla pour la Commission de bons Offices et le Cdt Ibrahim Ag Inawelane pour le Groupe Technique de Sécurité) de complicité flagrante. Arrivée à Kidal tout le monde charge Barka, y compris certains de ses compagnons de missions qui étaient très proches des services secrets maliens.
C’est dans cet ordre d’idée que la tête pensante et dirigeante de la SE en la personne du Colonel Mami Coulibaly aurait de facto donné l’ordre d’éliminer Barka. Les instructions ont été données via le Colonel Bamba depuis Gao qui répercuta les ordres sur les mains discrètes de certains officiers parmi lesquels certains bien remontés pour avoir subi le choc de Zakak. Les hommes désignés étaient le capitaine Fadiala Camara, le Lieutenant Diaw et deux autres officiers du Commando para en l’occurrence le Capitaine Coulibaly le Lieutenant Mohamed Keita et le Lieutenant Moustafa Touré principal relais de la SE au sein des troupes. Un observatoire de surveillance de la cible a été mis sur place et confié au Commandant d’unité de Barka en la personne du Colonel Zoumana Diawara. Après plusieurs jours de rode restés bredouilles autour du domicile du Cdt Barka, qui, alerté ne dormait pratiquement plus chez lui, alors il fallait créer une similarité de mission. Ainsi donc le 08 Avril la dite mission piège fut orchestrée en huis clos jusque tard dans les locaux du Comité de Suivi entre hiérarchie militaire impliquée et le 09Avril, Barka est appelé par le Colonel Elwa Togo numéro 2 du Comité de Suivi aux environs de 10h pour une mission jamais accomplie. Ne pouvant se douter de rien le Commandant se mit aux préparatifs de son départ pour la mission en guise d’obéissance au colonel sans jamais imaginer qu’il va pour une mission aussi simulacre que machiavélique. Aux environs de 16h 55 GMT le commandant en voulant sortir s’est vu refuser la sortie malgré qu’il se soit présenté entant qu’officier supérieur. Alors on lui exige un document pouvant attester qui il est. Le Commandant Barka ne s’en remettant pas du comportement des hommes du poste appela tout de suite le Colonel Elwa Togo et le Colonel Abdoulaye Coulibaly, chef secteur qui n’ont pas voulu ordonner par téléphone aux éléments du poste de le laisser sortir mais plutôt lui demandent d’aller récupérer un ordre de mission chez son commandant d’unité, ce qu’il fit. Mais en fait ce que ne savait pas le commandant défunt, le retrait du document n’était pas fortuit, il permettait à l’équipe opérationnelle de localiser le poste par lequel il devait sortir et de se positionner sur place avant le retour de la cible ou du grand complice comme ils l’appellent. 17h40 il quitta son commandant d’unité avec une permission spéciale en main au lieu d’un ordre de mission, moins de dix minutes après il était au poste et puisque le commando meurtrier,il était sur place il opéra de suite, le ligota par son turban et sa jaquette d’abord et l’embarquèrent dans leur Toyota. Son compagnon, l’imam Mohamed Moussa, contre lequel ne pèse aucun renseignement, a eu la malchance d’être témoin. Ils les débarquèrent probablement pour les tuer aux abords inverses de l’oued Etambar dans les arbustes du lit de celui ci, quand ils ont été dérangés dans cette seconde étape par la présence des femmes qui ramassaient des brindilles de bois et qui ont tout vu, en tout cas ils les ont mieux attachés cette fois par une corde bleue qu’ils trouvèrent dans la voiture de Barka qu’un militaire conduisit. Les braves militaires embarquèrent une dernière fois leur cargaison pour la destination fatale, à cet instant même, une voiture HJ60 bleue en provenance de Igouzar dépassa les militaires à bord du 4x4 de Barka. Les occupants de la HJ60 remarquèrent le militaire au volant, coiffé d’une casquette pour blindés sans jamais imaginer que c’était pour exterminer des hommes. Selon le conducteur de la HJ60, Ahmadou Ag Aghaly il ne pouvait voir les deux victimes qui étaient ligotées et allongées au fond de la Toyota de l’armée. Cette fois destination Achantebaguitt, ce monticule connu des kidalois, moins de 400m du deuxième point et moins de 700m du point de départ (le poste). 18h10 tout le monde à Kidal y compris les éléments de l’Alliance qui se trouvaient au groupement spécial entendit les rafales meurtrières, mais cette pratique d’élimination physique jusque là méconnue des habitants fît que personne ne conclu une horreur quelconque. La population était habituée à des tirs de sommation sans aucune gravité, elle s’est plutôt occupée de sa prière du maghrib qui a commencé pour certains et qui était à moins de 5mn pour d’autres.
L’attention ne fut pourtant pas moindre chez les autres militaires des autres check points de sécurité cernant la ville de Kidal qui auraient tout de suite provoqué un mouvement rapide et massif des forces militaires. Par ailleurs sont nombreux les témoins qui confirment un mouvement de 2 blindés militaires venus du check point sud et du check point nord au lieu de l’assassinat et cela immédiatement après les tirs. Venus en renfort et à peine arrivés au poste les blindés reçoivent une réponse suffisamment rassurante pour retourner à leur position initiale.
Le drame ne sera connu des Kidalois que le lendemain à 08h quand 2 cousins germains de Barka et le beau frère de l’imam défunt de retour du campement découvrent les corps criblés de balles, pieds et mains ligotés. Découverte macabre qui a concrétisé l’atrocité et la barbarie inouïes des assassins ce qui aujourd’hui nous glisse sur un dérapage critique qui nous amènera jusqu’où ?

Il est inimaginable qu’un Etat tue son officier et crie simultanément à l’ouverture d’une enquête mais puisque l’inimaginable est malien c’est donc faisable et il faut que les proches qui n’arrêtent de réclamer justice comprennent qu’il ne sert à rien d’espérer qu’un meurtrier sera mis hors d’état de nuire dans cette affaire car la liste est lourde pour être punie, sauf confession exceptionnelle en se rappelant de l’épisode historique de l’assassinat de Cabral, reconnu que 13 ans après les faits par le meurtrier, ATT qui bien que tard demanda finalement PARDON.
Faut-il aujourd’hui encore attendre 13 longues années de deuil pour qu’un des officiers ci-dessous nommés et incriminés demande pardon ?

- Colonel Mami Coulibaly Directeur Général de la Sécurité d’Etat
- Colonel Bamba Keita commandant de Zone à Gao
- Colonel Elwa TOGO Comité de Suivi accord d’Alger
- Colonel Zoumana Diawara Commandant Groupement Unités Spéciales
- Capitaine Fadiala Camara Armée de terre Kidal
- Capitaine Coulibaly des bérets rouge Kidal
- Lieutenant Mohamed Keita des bérets rouge Kidal
- Lieutenant Diaw Malik Armée de terre Kidal
- Lieutenant Moustafa Touré SE Kidal

25.5.08

Niger:le carnage de TADAK


Depuis 3 jours, les rumeurs les plus fantaisistes circulent au sujet d’un prétendu démantèlement d’une de nos bases à Tadak.
La prétentieuse déclaration du Ministre de la défense de Niamey a davantage emmêlé l’écheveau et empêché une plus grande visibilité.
Pour la transparence, le MNJ a le devoir de rapporter ici tout l’éclaircissement sur ce qui s’est réellement passé et, mettre fin à ce que le gouvernement de Niamey dans sa soif de remporter au moins une victoire sur notre mouvement, veut présenter comme un exploit.
Dans sa détermination à dire donc toujours la vérité et toute la vérité, rien que la vérité, aux nigériens et surtout de refuser en toutes circonstances de s’adonner à la désinformation comme le fait pour sa part le pouvoir de Niamey, le MNJ dit une fois encore exactement ce qui s’est passé ce jeudi 22 mai 2008 :
Une colonne de l’armée Nigérienne terrée à Iférouane décida de sortir pour aller s’en prendre comme d’habitude aux paisibles citoyens vivant dans les environs immédiats de son retranchement.
Elle partit alors au puits de Tadak (environ 10 km au Nord d’Iferouane) où elle s’en prit aux campements nomades qui vivent autour de ce puits : ces campements ainsi que l’école de Tadak furent brûlés.
L’armée du pouvoir de Niamey y exécuta ainsi sommairement 7 civils (du moins ceux qui jusqu’ici ont été découverts car nous continuons les recherches) tous éleveurs, parmi lesquels figurent des personnes dont l’âge varie entre 50 et 80 ans.
Il s’agit de :
- Oumama Iyadane
- Ibrahim Ghissa
- Boulla Lachi
- Hamadi Ghoumour
- Idrissa
- Lolo
- Sidi Koummado

La population qui échappa au carnage prit la fuite pour se réfugier dans les montagnes.
Ce qui du coup alerta un élément de nos TIR en patrouille dans les environs.
Celui-ci se transporta sur les lieux et accrocha la colonne venue commettre son forfait.
A l’issue de cet accrochage, il y a eu :
- du côté du MNJ :
* 4 de nos combattants tombés sur le champ d’honneur :
. Moussa Hamad Ahmad
. Idrissa Oumama
. Adamou Mohamed
. Haroun
* 3 autres (dont 1 grièvement) ont été blessés.
- du côté des militaires de Niamey :
* 5 militaires morts : leur état major doit donner leurs identités pour le respect de leurs âmes et de leurs familles ainsi que de tous les Nigériens.
Le MNJ profite de cet instant solennel pour présenter, au nom de tous les Nigériens épris de justice, ses condoléance les plus sincères aux familles des civils assassinés, victimes d’un régime qui se complait dans la haine et l’assassinat des paisibles citoyens.
Nous présentons également toutes nos condoléances aux familles de nos 4 combattants tombés dignement sur le champ d’honneur dans une lutte pour la Justice au profit du Peuple Nigérien bafoué dans ses droits les plus élémentaires.
Le MNJ prie d’autre part pour le repos de l’âme des 5 soldats morts inutilement à cause de la folie des dirigeants établis à Niamey.
Voila non seulement l’ignoble acte commis par l’armée dite nigérienne sur les populations civiles de Tadak mais aussi ce qui a été héroïquement revendiqué par le ministre de la défense du Niger comme une victoire de ses militaires à Tadak.
Après que la colonne des militaires de Niamey eut été repoussée par nos éléments venus en renfort, le MNJ a réalisé des prises d’images des campements calcinés : nous les mettrons prochainement en ligne (elles comme d’autres dont nous avons parlés) afin d’édifier le Peuple Nigérien et l’opinion internationale sur la barbarie dont se glorifie le gouvernement du Niger.
Par ailleurs, Nous savons de source digne de foi que sept soldats de l'armée (éléments du FNIS : intégrés de l’ex-rébellion) ont été exécutés sur ordre de Niamey pour avoir formulé des réflexions relatives à la destruction des bétails des populations civiles.
A ce sujet aussi, le pouvoir de Niamey doit informer le Peuple Nigérien.
Et bien, c’est là maintenant une bonne occasion pour notre «vaillant» Président de la CNDH/FL de montrer que tous les nigériens, en particulier les civils, ont les mêmes droits et qu’il n’est pas à la tête d’une association dite de défense des Droits Humains, à la solde du pouvoir de Niamey !

19.5.08

"TESHUMARA,les Guitares de la Rebellion Touareg"à nouveau en ligne




A propos de TESHUMARA, grand prix SACEM du documentaire musical

TESHUMARA LES GUITARES DE LA RÉBELLION TOUAREG

UN FILM DOCUMENTAIRE MUSICAL

La naissance du groupe Tinariwen à l’aube des années quatre-vingt est intimement liée à la situation d’exil et d’errance du peuple touareg. Les musiciens de Tinariwen réunis autour d’Ibrahim "Abraybone" sont tous originaires de l’Adrar des Ifoghas au nord du Mali, réfugiés dans les années 1970 à Tamanrasset, en Algérie. Entre rock, blues acéré et musique traditionnelle, leurs guitares électriques saturées et leur chant de révolte d’errance et d’amour accompagnèrent toutes les étapes du mouvement de rébellion touareg jusqu’au plus fort des combats. Ce film, par la musique et les témoignages des fondateurs du groupe Tinariwen, conte la mémoire de la Teshumara, culture nouvelle issue des évènements politiques et des profonds changements de la société touareg.

TESHUMARA GUITARS OF TUAREG REBELLION

MUSICAL DOCUMENTARY FILM

In 1963, short after that Mali became independent, Tuareg people started a rebellion against the new authorities, which ended in blood bath. Terrible dry seasons followed, pushing thousands of Mali and Niger Tuareg refugees on the road heading for Algeria and Libya. This is when the Tinariwen guitars started to resonate… Teshumara was born, in pain and exile, as a cultural and political movement stating the existence of Tuareg people, and calling for their emancipation.

Le DVD du film est sur le site www.teshumara.com

18.5.08

Mali:ATT appelle les mouvements touareg du nord à la paix




Le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) a lancé vendredi soir à Bamako un appel à la paix en direction des mouvements de rébellion touaregs dans le Nord du pays, les invitant à l’unité et à la concorde afin de favoriser la reconstruction, la sécurité et le développement du Mali.

S’exprimant lors d’une rencontre avec une délégation de l’Association populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara", dépêchée par le guide Mouammar Kadhafi en vue d’une médiation de paix et de réconciliation entre les autorités maliennes et les tribus touaregs, le président Amadou Toumani Touré a loué l’initiative du leader libyen.

ATT a chargé les membres de la délégation d’informer les tribus touaregs dans le Nord du Mali ainsi que les mouvements rebelles de sa disponibilité ainsi que celle du peuple malien à réaliser la paix.

Il a réaffirmé son engagement de respecter tous les accords signés par son pays que ce soit ceux d’Alger ou de Tripoli affirmant que l’armée régulière du Mali qui est un creuset des populations du pays n’a jamais attaqué délibérément une région du pays, et que ses interventions sont toujours suscitées par des actes d’hostilité à son égard.

Le président malien a, à ce propos mis en exergue la coexistence pacifique, le mélange culturel et le brassage entre toutes les populations de son pays sans aucune discrimination et condamné les actes regrettables de l’assassinat dans la région de Kidal d’un officier touareg de l’armée malienne et d’un imam malien retrouvés tous les deux morts.

De leur côté, les membres de la délégation de l’Association populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara" ont affirmé avoir répondu à l’initiative et à l’appel du guide Kadhafi en vue de l’instauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali.

Ils ont souligné qu’ils sont porteurs d’un message de paix, de tolérance et de concorde des tribus du Grand Sahara au peuple malien.

Au président Toumani Touré, ils ont ajouté que l’objectif de la mission de l’Association qui a vu le jour au Mali est de prendre contact avec les autorités maliennes et les tribus touaregs afin d’aboutir à une réconciliation et à la paix entre toutes les composantes du peuple malien afin que ce pays vive en sécurité et dans la stabilité au service de la prospérité des ses populations.

Le guide libyen Mouammar Kadhafi avait, rappelle-t-on, en mars dernier à Kampala, en Ouganda, lors de sa 3ème rencontre avec les dirigeants de l’Association populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara", appelé à la création d’un mécanisme d’alerte et de suivi afin d’observer et de suivre toutes les questions et problèmes relatifs aux tribus de cet espace saharien.

Il avait en outre chargé une délégation de sages en vue de prendre contact avec le gouvernement tchadien et les rebelles pour examiner la manière susceptible de mettre un terme à ce conflit.

Dans ce cadre, le comité de suivi des décisions de l’Association populaire et sociale des tribus du "Grand Sahara" a décidé l’envoi de deux délégations au Mali, au Niger et au Tchad, en vue d’une médiation pour mettre fin aux conflits que connaissent ces pays.

4.5.08

L'âme qui brule


Mon âme brûle devant l'immense oubli qui m'a retenu.

Mon âme brûle parce que l'eau qui assouvit la soif n'y est plus, les mares qui l'ont contenue sont
englouties.

Mon âme brûle d'envie et de nostalgie de toute la vie qui m'a trahie.

Mon âme brûle parce que le bonheur qui l'a soutenu a disparu.

Mon âme brûle parce que toutes les directions sont confondues.

Mon âme brûle de ne pas dire tout ce qu'il y a à dire.

Mon âme brûle devant le Ténéré qui défile comme un fil sans soutien.

Mon âme brûle parce que toute la tribu se disloque comme l'horizon qui s'ouvre sur un monde à
peine en vue.

Mon âme brûle parce que toutes les valeurs humaines ne tiennent plus.

Mon âme brûle pour trouver l'escalier qui monte droit vers les cieux.

Mon âme brûle parce qu'elle se souvient des jours meilleurs perdus. Il fait nuit dans mon âme, en
cherchant la lumière au bout du tunnel sans fond, le cri de l'âme de toute une tribu qui lutte contre la
misère et l'oubli devant les portes de l'infini.

Mon âme gémit à l'approche de l'ennemi qui coupe toutes frontières du pays qui ont bercé la
transhumance des nomades, des plaines aux dunes enchantées, moi, petite entité, j'ai cheminé
comme égaré d'une planète à l'autre toutes consumées. Ô Dieu des âmes perdues par les tempêtes
folles de vie, admire l'effort fourni par ces hommes et ces femmes qui luttent pour la survie, l'âme et
l'esprit se disputent pour ne pas tomber dans le chaos de l'oubli.

3.5.08

Niger:la rebellion touareg dénonce l'accord entre Niamey et Areva


La rébellion touareg nigérienne a dénoncé jeudi l'accord conclu dimanche entre le Niger et le groupe nucléaire français Areva, en estimant qu'il risque de "faire durer" le conflit touareg car il ne profite pas aux populations locales du nord du pays.

Areva a renouvelé dimanche son partenariat avec Niamey pour 2008 et 2009. L'accord prévoit une hausse du prix d'achat de l'uranium de 50% et un investissement par le numéro un mondial du nucléaire civil de plus d'un milliard d'euros dans une nouvelle mine à Imouraren, en pleine zone touareg.

Cet accord "ne fait que contribuer à faire durer le conflit car c'est une façon d'apporter une contribution à l'effort de guerre du régime en place au Niger", écrit sur son site internet le Mouvement des Nigériens pour la justice (rébellion touareg).

Depuis près d'un an, le nord du Niger, qui abrite les mines d'uranium exploitées depuis quarante ans par Areva, est le théâtre d'affrontements entre l'armée et le MNJ. Ce dernier soutient que les revenus tirés de la vente de ce minerai n'ont jamais profité aux Touareg. Le MNJ "réaffirme sa détermination à n'accepter qu'aucune société n'exploite les gisements tant que des préalables n'auront pas été trouvés".

Au nombre des "préalables", le MNJ réclame que 50% des revenus de l'uranium servent au développement de la zone touareg ainsi que des "dédommagements" pour les habitants "expropriés" des terres qui abritent les gisements d'uranium. Le MNJ demande aussi que soient "privilégiée" la main-d'oeuvre locale par les sociétés minières.

Il y a plusieurs mois, les rebelles du MNJ avaient attaqué le site d'Imouraren, pour lequel Areva vient d'obtenir une autorisation d'exploitation, et ont plusieurs fois menacé de s'attaquer à nouveau aux intérêts du groupe français.

D'après Areva, l'exploitation de la mine d'Imouraren placera le Niger au deuxième rang mondial, avec une production attendue de près de 5.000 tonnes d'uranium par an et permettra la création de 1.400 emplois permanents et de très nombreux emplois induits.