10.6.08

Mali:ATT renie ses compatriotes touareg refugiés au Burkina fasso


"Il n’y a pas de réfugiés maliens au Burkina Faso ". Le président de la République fait cette déclaration après avoir précipité son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale auprès de son collègue Burkinabé. Mais, le président ne semble pas mieux informé qu’avant la visite de son ministre. ATT refuse-t-il de voir l’évidence ? 24 Heures après la conférence de presse d’ATT, France 24 revient avec un reportage qui est sans ambages. Il y a bel et bien des réfugiés touareg au stade de Ouagadougou, qui ont fui les combats meurtriers que se livrent l’armée et la rébellion au nord Mali.

Il y a des questions, des réalités et faits sociaux qu’on ne peut guère cacher au monde. La question des réfugiés est de ces réalités. Elle dépasse vite les frontières, comme les populations civiles fuient les champs de combats quand ce ne sont pas elles qui ont décidé de prendre les armes pour s’entretuer dans le cadre d’un conflit ethnique.
Au Mali, nous ne sommes pas en présence d’un conflit ethnique, mais de combats fratricides meurtriers entre l’armée et une partie de la population de notre pays, majoritairement touareg et arabe. L’Etat malien parle variablement de rebelles et de bandits armés.
Ces dernières semaines, les combats entre notre vaillante armée (qui a révélé des indices apparents de mal gouvernance au sommet) et les groupes armés du nord ont été d’une rare violence, faisant de nombreux héros tombés sur le champ de l’honneur, dans la défense de la patrie. Ces combats dont les intervalles se rapprochent de plus en plus, rassurent de moins en moins les populations exposées.
Au nord, l’étendue des terrains est telle que la plupart des zones peuvent se transformer en lieux de combats meurtriers, y compris certains lieux habités. Fort de l’expérience des conflits des années 90, certaines populations touareg ont préféré prendre le devant que d’être surprises, un petit matin par l’intensité d’un affrontement dont il sera difficile de s’en sortir avec tous les siens. Cette réflexion leur a vite ouvert la voie de l’exil vers un pays voisin et frère, le Burkina Faso.
Il ne sert à rien de cacher cette réalité qu’il faut au contraire partager avec tous pour y trouver solution, par les moyens et l’assistance des autres. Ils sont des centaines de nos compatriotes maliens touareg à se réfugier au pays des hommes intègres où ils sont, semble-t-il, bien traités. Selon un adage bamanan, « si tu vois un crapaud dans l’arbre, c’est qu’il fait très chaud en bas ».
C’est alors craignant la récidive des années 90 où des populations civiles, aussi bien noires que blanches, ont fait les frais de la situation conflictuelle que certains se sont décidés à changer de statut en devenant réfugiés. Sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, comme dans un syllogisme, ils n’ont pas attendu que la résultante se vérifie par l’accomplissement d’une seconde composante.
Le refus du président de la République de reconnaître l’évidence ne change rien dans la chose. Le reportage de notre confrère F.-X. Freland de France 24, en date d’hier 9 juin, est clair : « pour fuir les combats entre l’armée régulière et les rebelles touaregs, hommes et femmes touaregs maliens se réfugient au Burkina Faso. Depuis deux mois, les stades de Ouagadougou se transforment en refuge … Ils craignent, comme par le passé, des exactions contre les populations civiles. Issa Ag Agalass a fait plus de mille kilomètres à pied et en camion, pour trouver refuge au Burkina Faso. Trois fois par jour, un repas chaud est servi. Un plat de pattes et un peu de viande. Le reste du temps, les hommes discutent entre eux autour du thé et écoutent sans espoir, les dernières nouvelles de là-bas. Les femmes quant à elles lavent le linge et s’occupent en confectionnant des porte-clefs ».
Régulièrement, la Croix-Rouge visite ce camp de fortune pour apporter des matelas et couvertures aux nouveaux arrivés et faire le point sur l’état de santé et le moral des réfugiés
Face aux tensions grandissantes au Nord du Mali, le Burkina Faso craint l’arrivée massive de réfugiés Touareg. Cet accueil a un prix. Le pays lance un appel à la communauté internationale. Si les Touaregs, issus d’un peuple fier et endurant, ne se plaignent jamais, beaucoup ici, trouvent le temps long, loin, très loin de l’immensité saharienne, selon le reporter de France 24
B. Daou

Source: LE REPUBLICAIN

7.6.08

Libye:Rencontre Kadhafi-Tribus du grand sahara à la une


Politique - La rencontre du guide Mouammar Kadhafi avec les membres des deux délégations composées de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara qui se sont rendu au Mali et au Niger et au Tchad a fait la une de la presse libyenne de cette semaine.

Les journaux se sont intéressés également à la situation en Afrique caractérisée par les conflits qui freinent les efforts des dirigeants africains en vue de son unification pour qu'il recouvre la place qui lui revient dans un monde marqué par la formation d'espaces géants.

Dans ce cadre, le journal Al-Jamahiriya rapporte les propos du guide Kadhafi sur la nécessité de régler les problèmes que connaît la région du Grand Sahara qui ne peuvent l'être que par ses propres fils en vue de barrer la route aux envieux et aux ennemis qui cherchent des prétextes "en vue de pénétrer dans le Sahara et d'y construire des bases".

Le quotidien ajoute que le leader libyen a insisté sur la nécessité d'une meilleure exploitation des ressources naturelles du Sahara dont elle regorge en matière de gaz, de pétrole, d'or, de nappes phréatiques afin qu'il ne soit pas un refuge pour les bandes, les trafiquants, les pirates, le commerce illicite de la drogue et des armes.

Sous le titre "Quand l'Afrique abandonnera les Kalachnikovs ?" Al-Zahf Al- Akhdhar estime que les conflits que connaît l'Afrique sont de nature à épuiser ses potentialités et l'énergie de ses pays étant donné que les africains payeront le prix et leur train prendra du retard par rapport à la réalisation des objectifs et desseins de la formation d'un gouvernement fédéral africain unifié.

Le même journal ajoute que la sagesse commande que les protagonistes africains recourent à la raison et au dialogue dans le règlement de leurs problèmes et conflits qui doivent s'arrêter immédiatement en préservation de la paix et de la stabilité qui sont parmi les plus importantes clef du développement du continent.

De son côté, le journal Oya a écrit un article consacré aux contradictions dans la réalité africaine qui connaît une tension et des troubles à causes des plusieurs facteurs extérieurs qui oeuvrent en cachette pour faire échouer les plan de l'Union Africaine dans la promotion du contient vers le train du progrès, du développement et de la construction de la civilisation africaine.

Le journal ajoute qu'en plus de la vague de tension que vit certaines parties du continent et une crise économique sévère qu'il ne convient pas de considérer comme des faits ordinaires que connaît le continent de façon permanente et qui s'apaiseront avec le temps mais qu'au contraire il est nécessaire que l'Union africaine (UA) intervienne directement à travers ses organes pour mettre fin aux actes de violence avant que les choses ne prennent racine partout sur le continent.

Le journal Al-Chams s'est interrogé cette semaine dans l'un de ses éditoriaux sur "quelle presse nous voulons?", répondant que "nous ne voulons pas une presse des fonctionnaires et nous sommes fatigués de la presse de subordination et qu'il est temps de laisser à la presse le loisir de faire naître de la rue une presse qui se développe dans un climat de réforme et de changement".

"Nous voulons une presse franche qui ne se livre pas à la complaisance et nous la voulons jouant sur les cordes de la réalité quotidienne et non en dehors de la troupe, une presse impartiale et claire et non une presse de provocation", ajoute l'éditorialiste du journal.

Tripoli - 07/06/2008

4.6.08

Mali:affrontement entre l'Alliance et les troupes d'Elhadj Gamou



L'armée Malienne ayant recruté des centaines de civils enrolés, pour renfort militaire, s'est mise en marche avec un convoi de 40 véhicules, 4 camions transportant des missiles, et 6 chars sur nos positions.
Les Combattants de l'Alliance les ont encerclé au Nord-Est de Tin Essalek, et ont detruit un char, un camion transportant des missiles, arrêtant leur progression ainsi que leur tentative avortée d'escalade.
Ils se sont echappésen allant vers l'Est, et sont actuellemnt à 200 KM à l'est de la base où ils sont à nouveau encerclés par deux groupes de l'alliance.
Les combats continuent.
Bilan définitif à venir.
L'étau se resserre autour de Gamou et de l'armée.