30.3.08

Tripolie espere un cessez-le-feu entre le gouvernement et les hommes d'Ibrahim ag Bahanga

La Libye espère un cessez-le-feu définitif à l’issue des négociations entamées vendredi à Tripoli entre des officiels maliens et des émissaires d’un chef rebelle touareg malien qui a repris les armes dans le nord du Mali, a déclaré samedi à l’AFP un diplomate libyen.

"Nous espérons obtenir avant la fin de la semaine un cessez-le-feu définitif entre l’armée malienne et le rebelles (touareg maliens)", a déclaré un diplomate libyen contacté par téléphone, depuis Bamako, à Tripoli.

Une réunion de "clarification" et "d’apaisement" s’est ouverte vendredi à Tripoli sous médiation libyenne entre des officiels maliens et des émissaires du chef rebelle touareg, Ibrahim Ag Bahanga.

Ces discussions visent à apaiser une situation devenue très tendue dans le nord-est du Mali après la reprise des combats par le chef rebelle Ag Bahang le 20 mars, en violation des accords de paix d’Alger signés en juillet 2006 entre les deux parties et qui avaient officiellement mis fin aux rébellions touareg.

"Nous ne sommes pas en Libye pour signer un autre accord. Les accords d’Alger restent le cadre légal. Nous avons choisi la voix pacifique pour résoudre les problèmes", a indiqué un diplomate malien en poste à Tripoli, joint au téléphone samedi par l’AFP.

Il a invité les rebelles touareg maliens à un "respect scrupuleux" des accords d’Alger.

Depuis la reprise des hostilités, au moins huit personnes, dont cinq civils, ont été tuées par l’explosion de mines et 37 militaire maliens ont été enlevés par Ag Bahanga après des affrontements avec l’armée.

Quatre soldats blessés ont été relâchés jeudi pour être évacués vers un hôpital de Kidal (nord-est), selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont des équipes ont pu rendre visite aux otages mercredi et jeudi.

Fin août 2007, le groupe d’Ag Bahanga avait été accusé de violer la paix en lançant des opérations contre l’armée dans la région. Il avait notamment enlevé une cinquantaine de personnes, dont les dernières ont été libérées début mars notamment grâce à une médiation libyenne.

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